Ecole du vin à Lille (Lambersart)

Suite et fin de cette série de 3 articles à propos de l'analyse sensorielle et de l'importance du Palais (à l'instar du nez).

J'aborde ici ce que demande d'expertise cet exercice de dégustation à l'aveugle, si on ne veut pas juste rester dans la description du vin mais bien dans la compréhension. 

En préambule, je rappelle que tout ce que j'écris ici est le résultat de ma propre expérience. J'apprends tous les jours et ne prétends pas avoir le savoir absolu. Je vous partage mes propres conclusions du moment. 

Il est venu le temps de séparer le Beaujolais de la Bourgogne, de lui donner ses lettres de noblesse. Le Beaujolais à 3% près c'est le royaume du Gamay. Bien que le Pinot Noir, le Chardonnay, le Pinot blanc, le Pinot Gris (tous les pinots donc) et le rare Gamay blanc soient autorisés, c'est bien le cépage Gamay qui ici trouve ses nombreuse identités.

Les réputations ont la vie dure, et la première mention historique du Gamay lui colle aujourd’hui encore aux basques.

En effet, quand Philippe II le Hardi en 1395, alors Duc de Bourgogne décréte, je cite, qu’il faille sortir ce villain Gamay hors de ses terres et planter le Pinot Noir sur les sols marno-calcaire, il ne sait pas qu’il sera à l’origine de la découverte du potentiel de ce vilain petit canard qui deviendra cygne sur les terroirs de granit. 

La suite de mon article consacré à l'analyse sensorielle et de l'importance du toucher, du palais sur la déscription et la compréhension des vins. De niveau débutant à Expert, découvrez dans cette partie ce qui peut être accessible à l'amateur.

Pour tout vous dire

Ça m’a souvent fatiguée cette question « Ah, vous êtes experte en vin, vous devez avoir un bon nez ? »

Et si on arrêtait avec cette fausse légende qui n’intéresse que les anciens du vin ?

Non le vin, ce n’est pas du parfum, même si l’on parle de bouquet, d’arômes, de fragrance. Bien sûr certains vins ont cette vertu en plus ! Mais contrairement au parfum le vin se boit.

Voici plus de 10 ans que j’enseigne la dégustation et que je continue d’apprendre (ça compte hein, de se remettre en question) et il m’a toujours paru évident que le langage du vin se comprend avec la langue, le palais et la rétro-olfaction. Sinon, à quoi bon ? Ne sommes nous pas des Homo-imbibus...

À l'heure où j'écris cet article, nous attendons l'automne, nous venons de changer d'heure et il fait nuit en fin d'après-midi. Je pourrais vous dire que c'est le moment idéal pour découvrir les vins du Piémont, mais il est probable que vous préfériez que je vous explique pourquoi...C'est par ici.